Peux-tu te présenter rapidement et nous parler de ton parcours et de ce que tu fais aujourd’hui ?
J’ai fait mon collège aux Vignes, dont je suis sortie en 2015. Ensuite, j’ai poursuivi mes études au lycée Stanislas, puis j’ai intégré une classe préparatoire littéraire à Condorcet, que j’ai suivie pendant trois ans avant de faire un master de lettres et un master de philosophie. J’ai pris une année de césure durant laquelle j’ai travaillé dans l’édition et le journalisme au Figaro. Aujourd’hui, je suis en thèse de philosophie.
En quoi ton passage aux Vignes a-t-il influencé ton parcours académique et professionnel ?
Le cadre aux Vignes était à la fois humain et exigeant. J’y ai rencontré des professeurs bienveillants, passionnés, et des amies qui m’ont beaucoup portées. Cette atmosphère m’a permis de me découvrir, de me structurer, et l’exigence académique m’a donné le goût de l’effort et m’a poussée à viser plus haut.
Quelles valeurs ou enseignements reçus dans notre établissement te marquent encore aujourd’hui et te servent dans ton travail ?
Je retiens surtout une culture de l’ouverture, le sens de l’amitié, et le goût du travail bien fait. On m’a transmis l’importance de donner le meilleur de moi-même, non pas pour satisfaire un regard extérieur, mais parce que je suis la seule à savoir ce dont je suis vraiment capable.
Y a-t-il un moment particulier qui a joué un rôle décisif dans ton orientation ?
Oui, deux moments marquants. D’abord, une professeure m’a un jour reprise sur mon manque de rigueur et de ponctualité. Elle m’a dit qu’elle savait que je valais mieux que ce que je montrais. Cette exigence m’a fait grandir. Et puis, un autre jour, j’avais mis beaucoup de cœur dans une rédaction. J’ai été félicitée pour mon travail, et cette reconnaissance a validé quelque chose en moi, notamment mon goût naissant pour l’écriture.
Comment décrirais-tu la qualité de l’enseignement que tu as reçu aux Vignes ?
L’enseignement était solide et complet. Les professeurs étaient investis, exigeants, et très soucieux de transmettre. Il y avait un vrai équilibre entre le challenge intellectuel et l’accompagnement personnel. On nous rappelait sans cesse que nous étions bien plus que des cerveaux : des personnes dans toutes leurs dimensions. C’est aux Vignes que j’ai découvert mon goût pour la lecture, la réflexion, la quête de vérité. Je me suis sentie connue et reconnue, aussi bien par les enseignants que par l’équipe de direction ainsi que par la personne qui me faisait le tutorat. Ce climat de confiance m’a permis d’aborder aussi des sujets plus personnels, et de construire un vrai équilibre entre mes études et ma vie intérieure.
Penses-tu que ta formation aux Vignes t’a donné des atouts spécifiques pour réussir dans la philosophie ?
Oui, absolument. J’y ai acquis une rigueur intellectuelle, un goût pour l’approfondissement, mais aussi une attention à la personne humaine dans sa globalité. Cela me sert énormément aujourd’hui dans mes recherches et dans mon travail.
Notre collège met un point d’honneur à former des jeunes filles confiantes, tournées vers l’excellence académique, humaine et spirituelle. As-tu ressenti cela lorsque tu étais élève ? Est-ce que cela t’aide aujourd’hui dans ta vie professionnelle ?
Oui, c’est une démarche que j’ai vécue de manière très concrète. Cette exigence équilibrée m’a construite, et aujourd’hui encore, je cherche à vivre une unité entre mon engagement intellectuel, humain et spirituel. Cette cohérence est essentielle pour moi.
Et aux parents qui hésitent à inscrire leur fille ici, que leur dirais-tu ?
Je leur dirais qu’il existe peu d’endroits comme les Vignes, où leur fille sera accompagnée dans toutes les dimensions de sa personne. Et que cet accompagnement se fera avec eux, en confiance.