Peux-tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Blandine, j’ai 21 ans et je vis en région parisienne. Je suis actuellement en deuxième année de Master MEEF (Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) 1er degré, afin de devenir institutrice en primaire.
Quel a été ton parcours scolaire ?
J’ai terminé le collège en 2018, puis j’ai poursuivi ma scolarité au lycée Gerson à Paris (XVIe). J’y ai passé mon bac en 2021 avec les spécialités Histoire-Géographie-Géopolitique-Sciences Politiques et Sciences Économiques et Sociales.
Ensuite, je suis partie à Angers à l’IRCOM, où j’ai suivi une licence en Humanités et Sciences Politiques. L’année dernière, j’ai commencé un master MEEF 2nd degré Lettres à la Sorbonne, dans l’idée de devenir professeure de français. Finalement, en ce début d’année, j’ai choisi de me réorienter en deuxième année de master MEEF 1er degré, toujours à la Sorbonne, pour enseigner en primaire.
Depuis quand souhaites-tu devenir institutrice ? Est-ce une vocation de longue date ou une découverte plus récente ?
C’est assez récent. Pendant longtemps, je m’orientais davantage vers l’enseignement au collège ou au lycée, en français. Mais mon année en MEEF Lettres m’a rapidement montré que ce n’était pas fait pour moi !
As-tu envisagé d’autres métiers avant de te tourner vers l’enseignement ?
Oui ! Pendant ma licence, je me voyais plutôt travailler dans le renseignement militaire, un domaine qui m’attirait beaucoup pour sa richesse culturelle et la diversité des sujets abordés. Ce métier me paraissait idéal car il alliait ma passion pour la géopolitique et mon intérêt pour le monde militaire.
Convaincue, j’ai effectué un stage de six mois dans le renseignement privé. Même si les thématiques me plaisaient, j’ai vite compris qu’il m’était impossible de travailler uniquement derrière un ordinateur. J’avais besoin de contact humain, de concret, et surtout de voir directement l’impact et l’utilité de mon travail. Or, cela me manquait.
Pourquoi as-tu choisi de te diriger vers l’enseignement primaire en particulier ?
Je trouve l’âge primaire fascinant. Les enfants ont soif d’apprendre et sont extrêmement réceptifs : en tant qu’enseignante, je peux transformer un petit garçon de 10 ans en véritable savant ! Leur innocence et la profondeur de l’influence que nous avons sur eux sont uniques et précieuses.
De plus, la pluridisciplinarité de l’enseignement en primaire me réjouit : nous avons une mission très concrète, celle de contribuer à l’épanouissement intellectuel et humain des enfants, afin de les préparer à leur vie d’adulte.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans l’idée d’enseigner à des enfants ? Y a-t-il une dimension du métier qui te tient particulièrement à cœur ?
Deux choses me plaisent particulièrement :
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La transmission : quel bonheur de voir qu’à la fin d’une journée, nos élèves repartent plus riches de savoirs que le matin même !
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La relation avec les enfants : elle nous oblige à être des modèles, et nous offre la joie de les voir grandir, non seulement intellectuellement mais aussi humainement.
Quelles valeurs aimerais-tu transmettre à travers ton enseignement ?
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Valeurs chrétiennes
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Goût du savoir
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Dépassement de soi
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Persévérance
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Joie de vivre
As-tu déjà eu l’occasion d’effectuer des stages ou des expériences en classe ? Si oui, qu’en as-tu retiré ?
Oui, j’ai eu la chance de faire un stage en classe de CP, une expérience extrêmement enrichissante. J’y ai découvert, entre autres :
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l’importance des routines pour des enfants de 7-8 ans,
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l’efficacité de l’apprentissage ludique,
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le rôle essentiel des encouragements et des félicitations, adaptés à chaque élève.
Quel type d’école ou d’environnement aimerais-tu intégrer ?
J’aimerais enseigner dans une école privée ou dans un établissement hors contrat. Les valeurs catholiques qui y sont transmises sont, selon moi, fondamentales. Je considère en effet que la formation spirituelle fait pleinement partie du développement d’un enfant et ne peut être dissociée de sa formation intellectuelle et humaine.
Le métier d’enseignant est parfois critiqué ou idéalisé : y a-t-il des idées reçues que tu aimerais nuancer ?
À mes yeux, ce métier n’est jamais trop idéalisé ! Lorsqu’on a véritablement à cœur de faire grandir les enfants, et qu’on s’y engage avec énergie et conviction, le résultat est magnifique. Il n’y a rien de plus extraordinaire que de former de jeunes enfants à devenir des adultes épanouis. Oui, cela demande du temps et beaucoup d’efforts, mais cela en vaut la peine. Comme on dit : c’est en se donnant que l’on reçoit.
Que dirais-tu à une jeune fille qui aimerait devenir institutrice mais qui hésite ?
Je lui dirais : “Fonce, on a besoin de toi !”
Plus sérieusement, je lui proposerais trois critères pour discerner :
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l’amour des enfants et des qualités relationnelles avec eux,
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la soif de transmettre,
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le goût pour la pluridisciplinarité.
En quoi tes années aux Vignes t’ont-elles aidée à grandir et à mûrir ton projet professionnel ?
La formation des Vignes est riche et complète. Elle m’a façonnée à plusieurs niveaux :
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sur le plan intellectuel, grâce à l’exigence académique élevée de ces quatre années de collège,
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sur le plan humain, grâce à l’esprit familial et bienveillant qui régnait entre élèves et professeurs,
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sur le plan spirituel, grâce aux méditations, aux valeurs mises en avant chaque mois et à l’accompagnement personnalisé.
Je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui sans ce que les Vignes m’ont apporté. Ce n’est pas seulement un collège où l’on apprend le français et les mathématiques, mais une véritable école de vie : on y apprend à se dépasser, à donner le meilleur de soi-même et à avancer pour devenir des femmes libres et épanouies dans leur vie personnelle et professionnelle.
Que dirais-tu à une jeune fille qui hésite à s’inscrire dans notre collège ?
Je lui dirais que c’est une immense opportunité : passer à côté serait dommage ! On y gagne une intelligence structurée, le goût de la persévérance, la soif de se dépasser, des amitiés solides et une formation humaine précieuse pour entrer dans la vie adulte. Et ce n’est qu’un aperçu !
Que dirais-tu à ses parents qui hésitent à mettre leur fille dans le hors contrat ?
Contrairement aux idées reçues, le hors contrat n’est pas un obstacle mais un véritable tremplin pour l’avenir ! Après un tel parcours, toutes les études restent accessibles, au même titre que pour les élèves du public ou du privé sous contrat. La différence, et elle est de taille, c’est que leur fille bénéficiera d’une formation intellectuelle plus solide, mais aussi d’une meilleure connaissance d’elle-même, de compétences et d’un savoir-être que bien d’autres n’auront pas acquis dans un collège classique.
Selon toi, les Vignes est-il un établissement qui soutient chaque élève dans sa réussite ?
Mille fois oui ! Tout est mis en place pour accompagner chaque élève, quels que soient son niveau et ses ambitions : tutorat, accompagnement personnalisé, esprit de camaraderie, bienveillance, disponibilité des professeurs, écoute attentive…
Quel conseil donnerais-tu à une future élève qui veut s’épanouir et réussir ?
Je lui transmettrais cette phrase de saint Josémaria, le fondateur de l’Opus Dei : “Fais ce que tu dois et sois à ce que tu fais.” À méditer !
Que signifie « réussir dans la vie » pour toi ?
Réussir, c’est se sentir à sa place et en accord avec soi-même. Cela demande d’être exigeante mais sans excès, ambitieuse mais sans se laisser enfermer, organisée mais ouverte aux opportunités. C’est aussi savoir s’aimer sans tomber dans le narcissisme.
Réussir, c’est trouver un équilibre, apprendre de ses erreurs, persévérer, croire en soi, se donner pleinement et aimer. Bref, c’est apprivoiser la vie plutôt que de se laisser dominer par elle. Et la bonne nouvelle, c’est que ce chemin est ouvert à tous.